jeudi 23 octobre 2008

A propos de Fabienne Verdier "Passagère du silence".
Je viens de terminer le livre de Fabienne Verdier "Passagère du silence" où elle décrit son itinéraire intérieur et extérieur, sur sa recherche artistique et culturelle de la calligraphie traditionnelle chinoise. Quelle noblesse, quelle pureté, quelle beauté, cette femme dépositaire d'une humanité où l'art est au centre. Un livre à mettre entre toutes les mains et à sa lecture, ce n'est pas possible d'en ressortir indemne.
C'est tellement difficile de trouver les mots,...tellement les siens sont justes et beaux.
Je me permets de citer le début de la présentation en livre de poche "Tout quitter du jour au lendemain pour aller chercher, seule, au fin fond de la Chine communiste, les secrets oubliés de l'art antique chinois, était-ce bien raisonnable ? Fabienne Verdier ne s'est pas posé la question : en ce début des années 1980, la jeune et brillante étudiante des Beaux-Arts se retrouve dans la province du Sichuan, dans une école artistique régie par le Parti, déterminée à affronter tous les obstacles :..."
et sa dernière phrase :
"Ma vie d'ermite, le fait de peindre à la campagne m'entrainent à percevoir la grande musique du monde dans un "éclat de bourgeon". Quelle puissance, quelle connaissance savante, quelle complexité dans le "presque rien" d'un bourgeon ! Cette communion charnelle avec la nature, cette ritournelle qui recommence, de plus belle et à profusion chaque saison, nous fait comprendre que la vie ne meurt jamais. Pour moi, l'acte de peindre porte en gestation toutes les modernités possibles. Accueillir sur le pas de sa porte la beauté du monde, libre et sans entrave, l'insouciance d'un instant...".
Que dire de plus, sinon de vous conseiller de suivre ses pas au travers des pages de ce livre du coeur.